Toute première fois que je montais au paradis
la scène était déserte
vide
muette.
théâtre à l'italienne de Morlaix
Toute première fois que je montais au paradis
la scène était déserte
vide
muette.
théâtre à l'italienne de Morlaix
sans l'habit de lumières,
sans banderilles,
et y pénétrer sans "verdugo"...
La lumière, elle était là,
toute extérieure.
C'était hier, en Baie de Morlaix,
ma première visite du Château du Taureau.
Départ du Kelenn en Carantec...
Au 16ème siècle, Morlaix est le troisième port de commerce de Bretagne,
et exporte des chevaux, du cuir, du papier, de la toile de lin.
Cependant, les villes côtières subissent les attaques régulières des Anglais,
et en 1522, 60 navires anglais jettent l'ancre dans la baie de Morlaix.
La ville est pillée et incendiée.
Dix années seront nécessaires pour la rebâtir !
L'autorisation de construire un premier fort sur le rocher du taureau,
au milieu de la baie de Morlaix,
est accordée par François 1er en 1542.
Un deuxième Château lui succèdera.
La construction de cet ouvrage sera suivie par 3 architectes :
Vauban, Frézier et Garangeau.
Sa construction s'étalera de 1689 à 1745.
Il sera tour à tour, ouvrage défensif majeur de la Baie de Morlaix,
prison, lieu de villégiature, école de voile.
La réhabilitation du fort est achevée en 2006
après 8 années de travaux.
Chaque chambre-cellule est équipée d'une cheminée,
et possède une fenêtre avec vue sur mer !
C'est Jeanette la mouette,
gardienne attitrée du Château du Taureau
qui m'a raconté tout celà...
et là, elle inspecte la côte trégorroise
du premier fort ne subsiste que "la tour Française"
que l'on aperçois sur ce cliché.
Le hasard est curieux, étonnant, surprenant...
et facebook a tout de même du bon,
car je viens d'y découvrir une vidéo et une chanson
sur la château du Taureau avant sa restauration ...
Sur les anciennes terres du Seigneur de Bodriec,
perdue au fond des bois,
est la chapelle de la croix.
Par une nuit de juin en 2007
deux jeunes gens égarés
la fire partir en fumée.
Depuis 2009, les travaux de restauration sont achevés.
dans les bois alentours,
des lambeaux de la vie passée
Bonne semaine à vous
A mi-mots, Scarabée l'a évoquée,
et la curiosité m'a piquée...
Nous l'avons traquée tout le jour,
évitant les sombres pièges de l'Arrée :
trou d'eau sans fond où plus d'un arbre s'est noyé.
Silencieux, aux aguets,
nous avons couru (enfin, plutôt marché)
après nos chimères ...le bruit d'un galop,
un sabot heurtant la pierre.
Nous avons cent fois trébuché
sur les pentes ardoisées,
où le blanc lichen était comme une invite à se reposer
franchi d'étroits défilés
Est-ce un cri, une plainte,
ou le jeu du vent qui nous a guidé ?
Qui peut le savoir...
c'est le chant désespéré
des mythes et légendes de l'Arrée
qui ne veulent pas mourir.
Il faut un p'tit grain de folie pour entendre cette mélodie !
C'est au-delà de la steppe frissonnante
qu'elle s'est enfin matérialisée
Elle était là,
magnifique,
inquiétante,
attirante...
Prudemment, nous nous sommes approchés,
l'avons contournée, comme pour mieux l'apprivoiser...
Sa structure même était une invitation
Je me suis laissée tenter...
et ai chevauché l'animal fantastique
qui jusqu'au soir, dans une course folle, m'a entraînée
sur les pentes arides et sauvages des Monts d'Arrée !
Ben oui, tout est vrai !
Allez, je vous l'avoue,
la bête était docile
et pas féroce pour un sou.
Merci à toi, Scarabée, pour cette première balade de l'année
merci aussi à l'artiste anonyme qui a eu l'excellente idée de planter cette sculpture monumentale en pleine nature !
les petites fleurs ont du coeur...
dans une ruelle de Morlaix.
Un p'tit passage au port du Diben
avant de gagner la pointe...
Un vent frais m'accompagne,
mais ciel bleu et soleil !!!
La petite maison des douaniers m'attend tout là-haut
la porte est toujours ouverte
et la fenêtre donne sur l'océan.
J'en ai fait le tour...une deuxième porte
Je n'ai même pas tenté de l'ouvrir,
seule l'inscription, signée "un pirate en France",
a retenu mon attention...
J'aime bien ce genre de pirate !
Je voulais me rendre jusqu'à l'extrême pointe de ce bout de terre
mais j'ignorais la présence du gouffre...
seule mon ombre fera quelques pas de l'autre côté...
Alors je me suis assise sur les rochers
et me suis emplie les yeux du spectacle des vagues...
de cette puissance indomptable
qui vous apprend l'humilité.
Tu l'as dit...
au Diben !!!
Là, il y a des bateaux qui se meurent sur les berges
et d'autres, qui rêvent de prendre leur envol
J'y ai vu, à la pointe, des rochers équilibristres
des goelands perchés,
et dans les flaques, de petites merveilles...
des algues qui rêvaient les coquelicots de l'été à venir.
et les vagues se brisant sur la roche...du grand spectacle !
A marée descendante,
un p'tit bonhomme sur son rocher au milieu des vagues,
tout étonné d'être toujours là...
Le ciel est gris
désespérément gris.
Hier pourtant, j'ai cru en l'éclaicie
et j'ai fait une petite sortie.
J'hésitais entre les terres et la mer.
Je me suis finalement dirigée vers St Pol de Léon,
et comme je ne connaissais pas l'intérieur de la cathédrale...
j'y suis entrée.
et une petite Jehanne pour Claire-Cerise...
Comme vous le savez presque tous,
hier c'était le nouvel an chinois,
et cette année est pour eux l'année du Dragon.
Eh bien, j'en ai rencontré au moins deux, de vrais petits dragons bretons...
Mais le plus surprenant, avant de quitter les lieux,
fut de découvrir un Sarko-phage
Hé ben, j'vous le dis,
il en est au moins un qui devrait se méfier
avant de s'aventurer dans les cathédrales bretonnes !
J'ai terminé ma balade à Roscoff
où quelques bateaux donnaient ses couleurs au port...
Allez, bonne journée à vous
et profitez bien du soleil si vous en avez...
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
( Charles Baudelaire."Les fleurs du mal ")