Hier matin, au départ de la plage de St Samson,
le ciel est rose. Non pas dans mon rétro,
mais tout au loin, de l'autre côté de la baie,
où je devine Carantec, St Pol,
et même un Ferry au port en eau profonde de Roscoff.
C'est au détour du sentier que je l'ai aperçu.
Tout de suite son aspect m'a séduite,
sentinelle de pierre à la lisière des mondes...
Et les couleurs du ciel sont de connivence ce matin
pour l'auréoler de mystère.
J'ai gagné la plage en contrebas pour aller à sa rencontre...
.
La tête dans les nuages, mais tourné vers l'océan,
il se tient, majestueux, sur le rivage,
là où la terre et la mer se rencontrent...se racontent.
Il sait les tempêtes et les naufrages,
Les grands voiliers, le voyage,
le chant des sirènes dans le vent,
la patience.
Mais ce qu'il m'a murmuré, cela vous ne le saurez pas !
Et j'ai pousuivi mon chemin...
Il en est de vrais,
il en est de faux.
Mais lui, là-haut,
c'est un vrai
faucon
crécerelle...
sur le retour, les petites fleurs..
les arbres silhouettés...
Et les reflets sur le sable mouillé...
Allez, bonne journée à tous !
Avant de gagner Huelgoat, j'avais fait un p'tit détour par Botmeur. Il me plaît bien ce petit village.
L'an dernier j'y avait rencontré une blogueuse (coucou Armelle !) et il me semble que le père de ma belle-fille en est originaire ?! (tu as le droit de rectifier Morgan...) Une chose certaine est qu'elle y a toujours des attaches familiales.
Cette fois, l'église était ouverte, fait de plus en plus rare, et j'en ai apprécié la visite car en maints endroits, de petites affichettes relataient les souvenirs des habitants du village.
J'ai trouvé l'idée très originale parce que ces souvenirs émouvants parlent de la vraie vie !
pour Claire-Cerise...
La visite est terminée, et pour découvrir les autres affichettes, ils vous faudra venir sur place ...
De la porte d'entrée, ou de sortie plutôt, une belle vue sur la campagne et les Monts.
par un après-midi ensoleillé
Il a plu sur juillet, mais pas tous les jours...
De mousse, en cet endroit, les lutins sont vêtus,
et se cachent dans les arbres des talus.
Une buse, à mon passage, au loin s'est envolée (mais trop tard pour la photo, je n'ai pas sa rapidité !)
Le chemin empierré descend, la marche est aisée.
Quelques mètres plus loin, je stoppe soudain, impressionnée... à quelques pas de moi, une ligne sinueuse se déplace en travers du sentier : silencieuse, la vipère péliade est passée !
A partir de cet instant, il est vrai, je porterai davantage attention à l'endroit où je pose mes pieds !!!
Et c'est heureux... car même les cailloux du chemin méritent notre attention.La beauté est partout cachée, et sans le savoir nous la foulons parfois du pied,
comme ce cavalier et sa monture...
Il suffit juste d'un petit supplément d'attention.
Un étrange et belle lumière règne dans le sous-bois
Ici, même les pierres sont habitées...et elles parlent à qui veut bien les écouter.
Je souhaite à tous une bonne semaine.
Lundi 4 juillet, je suis partie visiter une petite chapelle sur la commune de Plougoulm (Plougouloum en breton, un nom dont les consonnances me font sourire...il en faut peu parfois.)
C'était un bon jour car il faisait beau, le site était désert, et la veille avait eu lieu "le pardon de Prat Coulm", nom du lieu...les abords de la chapelle ainsi que l'intérieur en étaient agréablement fleuris.
Une légende se rattache à l'édification de la chapelle, et je vous la livre tout de suite...avant de continuer la visite.
Il me semble qu'elle sourit ?! c'est inhabituel comme représentation !
Finalement, ce qui m'a le plus interpelé est ceci...
Ou plus exactement, lorsque je me suis approchée, cette image...
La cloche a été mise sous cloche, elle ne tinte plus
et depuis elle réfléchit...la lumière des bougies.
Peut-être réfléchit-elle aux affinités qu'il y a entre la lumière et le son ?
Où commence la terre, où s'arrête la mer ? En cet endroit, difficile de le dire...
Par instant, la brume venant de la mer envahit le rivage, rendant ce lieu encore plus énigmatique...
Et les femmes ne sont pas seulement aux fourneaux, mais aussi aux travaux des champs.
Ici, dans un champ d'artichauts, légume emblématique de cette région du Léon.
Sur le chemin du retour, d'un côté des aigrettes,( un peu loin pour mon appareil photo)
de l'autre, les champs labourés...
et du bois...qui aboit !
Puis, j'ai fait quelques courses, et je n'ai pas résisté à l'achat d'un petit ouvrage d'Hervé Lossec, "les bretonnismes"...en le feuilletant je souriais, car j'y lisais quantité d'expressions entendues de la bouche de mes parents... et qu'il m'arrive parfois d'utiliser encore !
Allez, bonne journée à vous.
Au cours de mes périgrinations matinales, j'ai fait très peu de rencontres.
Mais un matin, sur la grève, j'aperçois au loin un pêcheur qui dépose ses casiers le long du rivage, à marée montante...
Cela m'intrigue, et je m'approche pour lui demander ce qu'il pense pêcher ? Et lui :"Des homards !"
Là, je me suis dit... oh oh, je crois bien qu'il tente de me mener en bateau!? Devant mon air étonné, il m'a expliqué que c'était pour lui une manière de gagner du temps : Il prend la mer tout à l'heure, et en passant à cet endroit récupèrera ses casiers pour les mener plus au large.
Ouf, j'ai cru un instant qu'il me racontait des "beaux bars", ce qui, venant d'un pêcheur, n'aurait pas été surprenant !
J'ai par ailleurs pu admirer beaucoup de fleurs lors de ce petit séjour sur l'île...
Mais, la plus belle, la plus étonnante, la plus émouvante, est celle que je découvre un matin sur le rivage...
C'est une fleur des sables tout à fait surprenante, et je m'empresse de la photographier : c'est une fleur d'amour de Batz !!!
Tout au bout de la grève, un marcheur. Je poursuis ma balade. Nous allons nous croiser sous peu, et il m'a certainement vue prendre les photos de l'étonnante fleur.
Un bonjour, il est souriant, a entre 50ans et 60ans, et m'interpelle entre mots d'Anglais et signes : "it's me "...me dit-il, en montrant la fleur !!!
Alors là, trop top, je viens de rencontrer le créateur de cette fleur de Batz.
Tiens, ce matin, ils me sont sympathiques ces Anglais...
Mon seul regret, de ne pas lui avoir au moins demandé son prénom...
Au retour, après cette agréable marche, un petit réconfort s'impose...
Allez,bonne journée à tous.
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
( Charles Baudelaire."Les fleurs du mal ")